Coexistences en Méditerranée

Architecte et historien, Angelo Bertoni dirige l’Institut d’urbanisme et d’aménagement régional d’Aix-Marseille Université. Ses recherches portent sur la construction et circulation des savoirs en urbanisme, notamment dans une perspective d’histoire transnationale (Europe-Amériques), et sur les nouvelles formes du projet urbain contemporain. Il travaille actuellement, avec Lidia Piccioni (Sapienza, Roma), à une recherche sur le rôle des associations volontaires pour la protection et valorisation du patrimoine urbain et naturel en France, Belgique et Italie, entre XIXe et XXe siècles.

Sociologue de formation, Samia Chabani dirige l’association Ancrages - Centre de ressources Histoire, mémoires des migrations, à Marseille. Titulaire du Master II Migrations, Développement et Échanges en Méditerranée, son parcours alterne formation en Sciences Humaines et engagement associatif. Issue d’une famille d’ouvriers de la régie Renault-Billancourt, c’est au sein de l’ASTI d’Issy-les-Moulineaux qu’elle se mobilise dans les années 1980 notamment en faveur de l’accès à la culture des jeunes. De la patrimonialisation de l’île Seguin (1990) à la préfiguration de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (2004), elle milite pour la valorisation et la transmission des patrimoines de l’exil. Depuis plus de vingt ans, Ancrages développe à Marseille une offre de médiation culturelle et d’éducation populaire (balades patrimoniales, ateliers pédagogiques, expositions itinérantes...) et favorise la qualification des acteurs locaux dans le champ des archives, de la documentation et de la recherche, dans une dynamique participative, associant les habitants.

Co-responsable du groupe de recherche DesAncrages « Conflits, ancrages et appartenances en Méditerranée du moyen-âge nos jours » du laboratoire TELEMMe (Aix-Marseille Université – CNRS), Pierre Sintès est maître de conférences-HDR, spécialiste de géographie sociale et politique. Ses travaux portent sur les transformations contemporaines des sociétés méditerranéennes et balkaniques, plus particulièrement à travers la relation entre mémoire, identité et territoire. Ses recherches théoriques se sont développées au cours des dernières années dans le cadre du projet art et sciences humaines et sociales MonuMed (Monumentalisation et espace urbain dans les Balkans et en Méditerranée), co-coordonné avec Alessandro Gallicchio. Il est actuellement président de l’Association française d’études sur les Balkans et directeur de publication de la revue Balkanologie.