Coexistences en Méditerranée

Alessandro Gallicchio est historien de l’art, commissaire d’exposition et membre associé du laboratoire de recherche TELEMMe de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Docteur en histoire de l’art contemporain des Universités de la Sorbonne, de Florence et de Bonn, il s’intéresse aux rapports entre art, architecture et espace urbain dans les Balkans et en Méditerranée, aux influences du nationalisme et de l’antisémitisme dans la construction du discours artistique et aux esthétiques de la réduction. Ses dernières recherches ont été développées dans le projet art et sciences humaines et sociales MonuMed (Monumentalisation et espace urbain dans les Balkans et en Méditerranée), co-coordonné avec Pierre Sintès. Lauréat 2020 de la bourse André Chastel de la Villa Médicis dans le cadre d’une recherche qui porte sur les traces urbaines des empires coloniaux en Méditerranée, il a exploré cette thématique dans l’exposition Rue d’Alger. Il est chercheur en résidence 2021 à l’École française d’Athènes.

Agnès Maury est vidéaste, photographe et réalisatrice. Parallèlement à un parcours universitaire en sciences de l’éducation et sociologie, elle entreprend des études audiovisuelles. Elle travaille treize ans pour un média citoyen et fonde l’association les Films du papillon en 2007. Au cours de ces deux dernières années, elle réalise « Maintenus ici là » (2019) un documentaire portant sur la création artistique en milieu carcéral et Fos, étang de Berre - 200 ans d’histoire industrielle et environnementale (2020), webdocumentaire réalisé en collaboration avec les chercheurs du laboratoire TELEMMe de la MMSH. Elle intervient aussi régulièrement auprès de différentes structures pour mener des ateliers audiovisuels (centres sociaux, maisons d’arrêt, structures spécialisées...). « Ce que j’aime filmer et photographier ce sont les gens, les instants - saisir la vie dans ce qu’elle a de plus ordinaire et de plus riche, observer l’ordinaire pour comprendre en profondeur la vie, laisser du temps au plan pour qu’il devienne séquence s’il le faut, laisser l’espace déborder le cadre pour qu’il le remplisse, lui donne sens. »

Stéphane Mourlane, agrégé et docteur en histoire, ancien membre de l’École française de Rome, est maître de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université et chercheur au sein de l’UMR TELEMMe. À la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme d’Aix-en-Provence, il coordonne l’Observatoire des relations euro-méditerranéennes. Il enseigne également à Sciences Po Paris. Il est membre du Conseil d’orientation du musée national de l’histoire de l’immigration (Paris) et du comité de rédaction de la revue Studi Emigrazione (Rome). Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire de l’immigration italienne en France.