La Robe kabyle

Du corps colonisé au corps réinventé

La Robe kabyle

L’OBJET : Robe kabyle contemporaine, tribu des Ath Zmenzer
PROVENANCE : collection particulière Ouïza Assam

AVEC Karima DIRÈCHE et Mélina JOYEUX (TELEMMe, AMU-CNRS)
RÉALISATION : Agnès MAURY - Les Films du Papillon, 2021

La "robe kabyle" est objet sans cesse réinventé, porteur de multiples cœxistences. Comment ce produit de la "modernité" coloniale est-il devenu le symbole d’une "tradition" culturelle kabyle ? Comment retracer, à travers le vêtement, une histoire de femmes, ici celle de Dehbiya Assam, d’une rive à l’autre de la Méditerranée ?

Avec la participation de

Karima Dirèche

Directrice de recherches CNRS en histoire contemporaine
TELEMMe, AMU-CNRS Histoire des sociétés maghrébines contemporaines dans leurs dimensions religieuses, migratoires et identitaires

Karima Dirèche est historienne et spécialiste de l’histoire contemporaine du Maghreb. Ses travaux sont portés par des thématiques de socio-histoire et de sociologie politique dans des perspectives d’histoire coloniale et post-coloniale : minorités religieuses en terre maghrébine (catholiques, juifs et néo-évangéliques d’aujourd’hui) et leurs controverses politiques et religieuses ; analyse critique des historiographies maghrébines post-indépendantes et usages politiques des histoires nationales ; identité berbère dans son rapport au politique depuis les indépendances. Ses approches méthodologiques conjuguent les pratiques d’histoire orale aux enquêtes anthropologiques dans une analyse socio-politique.

Co-autrice du dialogue Babelothèque "La Robe kabyle: du corps colonisé au corps réinventé""

Mélina Joyeux

Doctorante en histoire contemporaine
TELEMMe, AMU-CNRS Histoire des femmes algériennes et tunisiennes à la période coloniale

Mélina Joyeux, ancienne élève de l’ENS Paris-Saclay, est agrégée d’histoire. Depuis septembre 2019, elle est doctorante contractuelle chargée d’enseignement à Aix-Marseille Université et membre de TELEMMe. La thèse qu’elle prépare sous la direction de Karima Dirèche et Pierre Vermeren s’intitule « Femmes à l’ouvrage. Éducation ménagère, enseignement professionnel et quotidiens féminins en situation coloniale (Algérie et Tunisie, 1870-1956) ». Elle étudie les enseignements pratiques et techniques dispensés aux femmes maghrébines (dans les ouvroirs, écoles ménagères, etc) et leurs conséquences sur la culture matérielle et le rôle socio-économique des femmes dans les sociétés coloniales.

Co-autrice du dialogue Babelothèque "La Robe kabyle: du corps colonisé au corps réinventé"

Pour en savoir plus

ABROUS, Dahbia et CLAUDOT-HAWAD, Hélène, (2017), Mimétisme des corps et conquête des âmes. Les photographies des Missionnaires d’Afrique (Kabylie, Aurès, Sahara), Paris, Non-Lieu

ASSAM, Malika, [à paraître], «  La robe kabyle  : un vêtement amazigh entre enjeux économiques et identitaires  », Asinag, http://www.ircam.ma/?q=fr/node/23627

BALFET, Hélène, (1981), «  Note sur la robe kabyle, un exemple de vêtement emprunté  », dans Monique de Fontanès et Yves Delaporte (dir.), Vêtement et sociétés, vol. 1, Paris, Laboratoire d’ethnologie du Muséum national d’histoire naturelle, p. 33-49

DALLISON, Rémi, (2013) « Mémoire de guerre et nouvelles pratiques culturelles sous la IIIe République : l’exemple du monument aux morts de 1870 à Marseille », Cahiers de la Méditerranée, n°86, p. 383 à 399.