L’Affiche
Regards croisés sur les coexistences colonialesL’OBJET : David Dellepiane, affiche de l’Exposition nationale coloniale de Marseille, 1922
PROVENANCE : Collection du Musée d’histoire de Marseille
AVEC Julie RATEAU-HOLBACH et Delphine PEIRETTI-COURTIS
RÉALISATION : Agnès MAURY - Les Films du Papillon, 2021
Cette affiche met en avant la solidité des liens entre la métropole et ses colonies, par le biais de figures stéréotypées, dans un panorama de la cité phocéenne identifiable par la représentation en arrière-plan de Notre-Dame de la Garde. Quelles coexistences aussi bien iconographiques que symboliques sont à l’œuvre dans cet objet de promotion de l’empire colonial ?
documents
L’Affiche de Dellepiane, 1922
David DELLEPIANE, Exposition nationale coloniale de Marseille, 1922
David DELLEPIANE, Exposition nationale coloniale de Marseille, 1906
Exposition coloniale de Marseille 1906 : Y en a content Madame Sénégal
Etienne DINET, Algérie. Exposition coloniale, Marseille, avril-octobre 1906
Eric CASTEL, Trois couleurs, un drapeau, un Empire, 1941
David DELLEPIANE, L’art provençal à l’exposition coloniale, Marseille, 1906
David DELLEPIANE, Affiche de la 7ème Exposition internationale de Caoutchouc, 1927
Algérie : exposition coloniale de 1906, carte postale
Avec la participation de
Delphine Peiretti-Courtis
Docteure en histoire contemporaine, enseignante agrégéeDelphine Peiretti-Courtis est agrégée et docteure en histoire, elle enseigne à l’Université d’Aix-Marseille et elle est membre du laboratoire TELEMMe. Elle travaille sur la construction des savoirs et des stéréotypes raciaux et sexuels sur les corps noirs, masculins et féminins, des populations d’Afrique subsaharienne dans la littérature médicale de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle. Elle étudie la répercussion de ces représentations sur les pratiques à l’époque coloniale, ainsi que la réappropriation de ces discours par les politiques et leur diffusion dans la société, contribuant à façonner des représentations durables sur les populations noires. Sur ces sujets, elle a publié divers articles et l’ouvrage Corps noirs et médecins blancs : la fabrique du préjugé racial (XIXe-XXe siècles) (La Découverte, 2021), et intervient dans les médias.
Julie Rateau-Holbach
Doctorante en histoire de l’artAprès avoir travaillé dans le domaine de la médiation culturelle auprès de grandes institutions locales (Musée Granet, les rencontres photographiques d’Arles et les archives départementales des Bouches-du-Rhône…), Julie Rateau-Holbach s’est tournée vers la recherche à travers un master en histoire de l’art sous la codirection de Rossella Froissart et de Pierre Pinchon. Elle a réalisé un premier mémoire sur la société internationale des Trente-trois (1886-1889) et un second sur les regroupements internationaux d’artistes entre 1870 et 1890 chez le célèbre galeriste parisien Georges Petit. Depuis 2018 elle réalise un doctorat sur les Arts aux expositions coloniales de Marseille de 1906 et de 1922, sous la direction de Rossella Froissart.
Pour en savoir plus
AILLAUD, Georges, dir. (2006), Désirs d’ailleurs, les expositions coloniales de Marseille 1906 et 1922, Marseille, Alors Hors du Temps
BANCEL, Nicolas, BLANCHARD, Pascal, BOËTSCH, Gilles, DEROO, Eric, LEMAIRE, Sandrine, dirs., (2002), Zoos humains, Paris, La Découverte.
BEUDON, Françoise-Albane, dir., (1999), David Dellepiane, peintre affichiste illustrateur, Marseille, Parenthèses
BOULARD-COLLIN, Simone, dir., (1982), L’orient des Provençaux : Les Expositions coloniales, Marseille, Musées de Marseille